Le bourg et son patrimoine conservé

Très tôt la décision a été prise de protéger le village par des ouvrages de protections. Les fortifications ont disparu au XIXè siècle mais il faut imaginer que le bourg était fermé par trois portes, surmontées chacune d’une plate forme garnie de parapets et de mâchicoulis. Les maisons adjacentes étaient elles-mêmes crénelées et contribuaient à la défense des portes. Maisons avec contreforts, fenêtres à meneaux et linteaux en pierre de taille, portes monumentales et heurtoirs décorés, le bourg de Villars offre une large palette d’éléments architecturaux forts intéressants et une visite s’impose.

Le Château : Celui que l’on surnomme «  le petit château de Villars » se trouve rue du Moulin. Manoir bâti en 1860, c’est devenu une maison et une table d’hôtes fort prisées.

La Halle : Située place du Champ-de-foire à côté de l’église Saint-Martial, elle atteste de l’ancienneté de l’activité commerciale de Villars. On trouve des archives de 1653 qui en font mention comme d’un bâtiment déjà très utilisé.

La Chapelle Sainte-Radegonde : Elle a été construite sur l’emplacement d’une vieille chapelle basse dans laquelle étaient inhumés les membres de la famille de Puyguilhem. Les notables obtenaient la permission d’y enterrer les leurs.

Fontaines et Lavoirs : Il y en a plusieurs sur la commune, restaurés et entretenus avec goût.

Les carrières situées sur la route de La Gorce à Cirier Bossu

Des hameaux aux multiples trésors

Pour les amateurs d’histoire, d’architecture et de patrimoine vernaculaire, pour les amoureux de nature, les quarante hameaux de Villars sont autant de promesses de découvertes.

Certains comme Puyruffet ou Chabanaud sont hauts perchés et offrent de superbes points de vue sur la vallée ou le château de Puyguilhem.

D’autres comme Laschenaud ou la Barbinie possèdent des éléments architecturaux typiquement périgourdins bien conservés : entrées, balcons, puits, pigeonniers etc.

Au sortir d’une petite route qui va de Gaillarde à la Barbinie, un cèdre surgit dans toute sa splendeur. Symbole d’un patrimoine vivant à protéger également, il est en cours d’inscription comme « arbre remarquable ».

Des monuments celtiques

– On a recensé les débris d’un menhir à Peyro-Picaud ( Peyro-Picâdo : pierre plantée debout) et ceux d’un dolmen à Puyruffet ( Peyro ruffo : pierre raboteuse).
– Dans la forêt Bernardin se trouve ce que l’on appelle ici « la pierre du ciel » et qui a pu servir d’autel druidique.
– Un tumulus (butte artificielle faite de terre et de pierres recouvrant une sépulture) a été attestée à la Chaboussie (du celte chaz, demeure, et béz, tombeau). Quant à celui de Lesvergne, l’emprunt de terre pour sa formation a creusé un lac, alimenté par les pluies, devenu sujet de contes superstitieux comme ceux qui entourent les monuments druidiques.

À 4 km du bourg, au lieu-dit Le Cluzeau, se trouve une grotte unique qui offre le spectacle de nombreuses concrétions d’une grande diversité, et des peintures rupestres de la même époque que celles de Lascaux.

Un système spéléologique majeur : La grotte de Villars possède l’un des plus grands réseaux souterrains du département avec près de 13 km explorés à ce jour. Son entrée a été découverte en 1953 par le spéléo-club de Périgueux. La rivière a creusé un labyrinthe de galeries qui relient des salles immenses et les eaux d’infiltration y ont réalisé des compositions féeriques : des coulées de calcite en forme de cascades ou de draperies translucides, des stalagmites et stalactites tour à tour massives ou d’une extrême finesse, des gours en forme de bénitiers etc.

Une grotte ornée : L’étude des parois révéla d’abord de nombreuses empreintes d’ours, griffades parfaitement conservées. L’authentification d’une première peinture paléolithique donna ensuite lieu à des investigations plus poussées : furent alors découvertes des représentations de chevaux, de bouquetins, de bisons et, fait plus rare, d’humains. A proximité furent également mis à jour des ossements, des éclats de silex, ainsi que des fragments de manganèse, le pigment utilisé pour les peintures qui sous l’effet des pellicules de calcite prend ici une teinte bleutée particulière.

Un campement préhistorique reconstitué : Pour aller plus loin dans la connaissance des premiers visiteurs de la grotte, un espace ludique et pédagogique a été aménagé à proximité de celle-ci.

Entourée de bois et de prés, c’est l’une des quatre abbayes cisterciennes qui subsistent en Périgord avec celles de Cadouin, Echourgnac et Dalon. Elle fut bâtie entre 1154 et 1159 par les moines de la Pérouse (abbaye cistercienne de Saint-Saud-Lacoussière ayant aujourd’hui complètement disparu) qui y déposèrent les reliques de saint Bernard. La présence du corps du martyr en fit un but de pèlerinage durant tout le Moyen-Âge. C’est dans la seconde moitié du XVIè siècle, au cours des guerres de Religion, que Boschaud fut en partie détruite, et à la Révolution finalement ruinée.

Les vestiges de l’église et du bâtiment oriental du cloître ont été classés en 1950 au titre des monuments historiques, et l’abbaye de Boschaud est encore aujourd’hui un objet d’admiration pour les archéologues et les connaisseurs en architecture. Elle demeure notamment un très bel exemple d’architecture périgourdine « à file de coupoles ». Cette technique a été abondamment employée en Dordogne (cf. la cathédrale Saint-Front à Périgueux), car les coupoles construites en plaquettes calcaires du pays, sans gros échafaudages ni toits, permettaient de couvrir des nefs plus larges.

L’abbaye de Boschaud appartient à la commune de Villars depuis 2007. Bénéficiant d’une belle acoustique, elle accueille concerts, chorales et pièces de théâtre et on y célèbre joyeusement la fête de la musique. Ce site superbe sert également de cadre romantique et solennel à des cérémonies nuptiales.

Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1950, une partie du mur nord de la nef remonte au XIIè siècle mais, à l’instar de l’abbaye de Boschaud, l’église romane a beaucoup souffert des guerres de Religion puisque l’édifice actuel date en grande partie de la seconde moitié du XVIè siècle. La petite coupole sous le clocher a quant à elle été construite au XIXè siècle.

Disposée autrefois pour la défense du bourg, l’église conserve une guérite à mâchicoulis au-dessus de la porte du clocher. Sous les combles, échauguette d’angle et salle forte sont présentes dès le XVIè siècle. Avant la reconstruction en 1850 , les deux angles de l’ancienne façade était garnis de fortifications qui commandaient les portes de l ‘église.

On observe encore :

– Le clocher à base rectangulaire et le portail Renaissance.
– Un plan allongé à nef unique. Chaque travée de la nef est voûtée d’une croisée d’ogives à liernes et tiercerons.
– Le rez-de-chaussée du clocher occupé par une sacristie couverte d’une coupole.
– Des traces de peintures murales du XVIIè siècle dans le chœur.
– Un vitrail représentant saint Martial et sainte Radegonde.

La cloche de Villars est connue pour la netteté de son timbre. Il y en avait trois avant la Révolution. En 1793, deux furent enlevées et fondues pour les besoins de la guerre. Aujourd’hui l’église a retrouvé ses trois cloches grâce à la restauration du beffroi

Il s’agit d’une demeure de «  vacances », jadis entourée de vignes, dont la construction a été lancée au XVIème siècle par Mondot de la Marthonie, également propriétaire du château de Saint-Jean-de-Côle.

Ce pur bijou de la Renaissance, qui s’inscrit sur le modèle des châteaux du Val de Loire, a connu des restaurations importantes et réussies depuis 1939, année de son inscription aux monuments historiques.

L’aile gauche servait à recevoir, l’aile droite était réservée aux espaces privés.

De style gothique, le rez-de-chaussée comprend une cuisine, une salle à manger et une salle de réception ornée de tapisseries d’Aubusson.

En une volée de marches, on est transporté dans une autre époque avec cette fois une architecture de style Renaissance. Là se trouvent une salle de réception, ainsi que les appartements de Monsieur et ceux de Madame, d’une composition quasi identique : une chambre pour recevoir, une autre pour dormir, une salle de bains. A noter, Madame disposait aussi d’une chapelle.

Au 2 ème étage se trouvent la salle de service et l’accès aux chambres des domestiques ; dans une aile, la salle des gardes qui protégeaient les chambres familiales.

Au niveau de sa tour ouest, le château est édifié sur ce qui fait figure aujourd’hui de souterrain de fuite.

Puyguilhem se situe à 850 m du centre de Villars. Il se visite toute l’année et des expositions temporaires y sont régulièrement présentées.

Château de Puygilhem

De nombreux circuits de randonnée existent sur notre commune, en particulier le GR 361.

La carte IGN au 1/25000eme porte le numéro 1933 SB.

Enfin l’office de tourisme de de la communauté de communes Dronne-Belle a édité des plans qui sont disponibles sur leur site.

Après la remise en état des lavoirs et de certains chemins communaux les reliant, un sentier de randonnée d’environ 10 km, dit des Lavoirs, a été créé. Il est donc possible de visiter les lavoirs de la Fontaine de Dames, de La Peyzie, de Laschenaud, de la Chaboussie, du Châtenet et celui du bourg.

Ci-dessous un plan détaillé réalisé pour l’occasion.

Randonnée-des-lavoirs

Un exemplaire papier  est disponible en mairie

Sous l’impulsion de la municipalité, un groupe de bénévoles d’une quinzaine de personnes a été constitué au printemps 2021 avec le but de réhabiliter les lavoirs de la communes.

Un état des lieux a été réalisé et les priorités déterminées.

Ont donc été nettoyés progressivement les lavoirs :

  • de la Fontaine des dames,
  • de la Chaboussie,
  • de la Peyzie,
  • de Laschenaud
  • de Lafarge et l’abîme.

Enfin le ruisseau de Séfon (sept fontaines), envahi d’arbres, d’arbustes et de souches est en cours de nettoyage. Il est prévu de continuer en ce début d’année 2022 jusqu’aux sources. Il est à noter que les rives du ruisseau ont été autrefois entièrement maçonnées, il subsiste aujourd’hui une grande partie de cet ouvrage.

Ensuite d’autres lavoirs suivront.

La Fontaine des Dames - avant
La Fontaine des Dames - après
La Chaboussie
La Chaboussie - pendant les travaux
La Peyzie
Le Chatenet
Le ruisseau de Séfon
Partie maçonnée du ruisseau de Séfon
Séfon - partie aval
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